Quatuor heavy blues rock, Folsom a sorti son EP ‘Bonzaï’ à l’automne dernier.
Quand on est un combo de heavy rock, forcément on a besoin de la scène pour s’exprimer. Et malheureusement, l’année 2020 n’a pas été propice aux concerts… Folsom, un groupe réputé pour envoyer du bois, s’est retrouvé confiné, entassé dans un espace réduit… tel un bonzaï…. un comble !
Mais plutôt que de s’apitoyer sur la situation, le quatuor en a profité pour travailler et tailler son EP Bonzaï, sorti en cette année si particulière. Peu importe, ça n’empêche pas Folsom de nous partager cette énergie musicale si vitale… et à fond ! Montez les amplis à 11 et faites péter les watts ! Mais qu’on ne s’y trompe pas, la puissance et la saturation peuvent aussi se marier avec la mélodie et une atmosphère planante. le morceau-titre est un bel exemple de ce cocktail explosif :
Le groupe revendique l’influence d’artistes tels Clutch, Rage Against the Machine, Jimi Hendrix, Queens of the stone age ou encore les Red Hot Chili Peppers. Mais les 4 musiciens ne se cantonnent pas dans un style et puisent dans le blues, la country et l’atmosphère southern rock; avec une approche transgressive de ces esthétiques.
Un morceau comme Get my money back alterne un refrain ultra heavy avec des couplets très funky au groove nonchalant. Pas étonnant qu’ils citent également dans leur mentors quelqu’un comme James Brown. Un esprit qui n’est pas sans rappeler le Led Zeppelin de The crunge (et son clin d’œil à Sex machine). Et la pandémie a même été l’occasion d’enregistrer une chanson dédiée au Covid-19 sur une ambiance limite bluegrass :
Folsom n’en est pas à son coup d’essai. Le groupe s’est déjà illustré à plusieurs reprises comme une valeur sûre du hard rock hexagonal : vainqueur Play it Indie et Music en ciel en 2018, puis finaliste Guitare en scène et Printemps de Pérouges en 2019, le quatuor a également remporté la catégorie Hard Rock de Metalhead convention en 2020.
Et en dehors d’une musique parfaitement maitrisée, le groupe sait aussi soigner son image et son univers : Iron Maiden avait son ‘Eddie the Head’, Folsom a son ‘Johnny’, personnage fictif subversif enfermé dans la prison de Folsom, et rêvant d’évasion…
Avec une telle mascotte et son répertoire coup de poing, Folsom ne peut que s’imposer sur la scène rock française. Ne manque plus que les concerts reprennent (enfin) et vous allez voir ce que vous allez voir ! Tenez-vous prêts, parce quand ça va débouler, il ne faudra pas les rater. Un groupe à suivre de très près.
© Jean-François Convert – Mars 2021