Ce mercredi 25 juin, c’était le dernier bœuf de la saison à la Vache Rouge, avant la pause des deux mois d’été. Retour en images sur cette soirée animée par Steve Marsala.

C’était la deuxième fois que je participais à un bœuf animé par Steve, le précédent s’étant déroulé en janvier 2023. La setlist de ce mois de juin 2025 n’a pas suscité autant d’inscriptions qu’escomptées, mais comme toujours à la Vache Rouge les renforts de dernière minute se sont manifestés et ont permis d’interpréter tous les chansons prévues. La jeune chanteuse Lou a assuré une grande partie de la soirée (Foo Fighters, Shela Sue et Lorde, rien que ça !), et Romain a laissé de côté pour un soir son incarnation d’Ozzy afin de se glisser dans la peau de Jim Morrison le temps d’un morceau, le mythique L.A. Woman.

SET PRÉVU

Pour ma part, je m’étais inscrit sur Dire Straits (obligé !) et Cream, puis rajouté au dernier moment sur les Doors, en me proposant au clavier, la place étant libre, car visiblement peu voire pas de claviériste disponible ce soir là.

Once upon a time in the west

Comme il a aimé à le rappeler, Steve avait souhaité sortir des entiers battus et opté pour des morceaux moins mainstream. Alors du Dire Straits oui, mais pas Sultans of swing ou Money for nothing ! Avec ce titre d’ouverture de l’album Communiqué, il n’était aps aisé de débuter la soirée, en tout cas pour moi. Une métrique tout sauf classique, assurer le chant et la guitare simultanément… un challenge qui m’a donné quelques sueurs froides, avec une petite pression supplémentaire due à al présences d’ami-e-s-collègues venues spécialement de loin pour me voir. Faute de répétitions, nous ne sommes pas parvenus à restituer le groove si singulier de ce morceau avec ses mesures alambiquées. On va dire que notre interprétation est restée somme toute honorable… d’autant que YouTube a reconnu la chanson.

Alone

Lou a été réquisitionnée au pied levé et a parfaitement assuré sur ce titre de Selah Sue, avec Steve et Marco aux guitares, Mickael à la batterie, Julien à la basse, et un claviériste lui aussi repêché en dernière minute.

L.A. Woman

Casting de dernière minute pour un morceau pas si simple que ça avec ses ruptures rythmiques. Nico nous a bien drivé à la batterie, Romain a tenu le micro comme un chef, et nous avons tant bien que mal soutenu l’édifice avec Steve à la basse, Heric à la guitare et bibi au clavier, avec sonorité typée Rhodes.

White Room

Depuis le temps que Rémi m’avait donné sa pédale Wah-Wah et demandé à ce que je la teste en live, ce morceau de Cream figurant sur Wheels of fire en 1968 en offrait l’occasion parfaite. Avec Bertrand au chant et guitare rythmique, Gégé à la batterie, Franck au clavier et Nico qui décidément excelle aussi bien à la basse qu’à la batterie, j’ai pu me faire plaisir et constater que la Wah de Rémi sonne plutôt bien !

Learn to fly

À nouveau, Lou a assuré au dernier moment cette interprétation des Foo Fighters avec Toch et Marco aux guitares, l’infatigable Arnaud à la batterie, et le toujours polyvalent Nico à la basse. Et YouTube a reconnu la chanson.

Have a cigar

Là aussi, Steve s’est démarqué des morceaux trop souvent joués en choisissant ce titre de Pink Floyd qui ne figure pas parmi les plus connus du groupe. En ouverture de la face B du chef d’œuvre Wish you were here, avec Roy Harper au chant, la chanson fustige le star-system et les méandres du show-business. Comme à son habitude, Franck a excellemment chanté, en même temps qu’il assurait la batterie… si ça pouvait être aussi facile pour tout le monde ! Sans surprise, YouTube a reconnu la chanson.

SET LIBRE

Antisocial

La seule chanson en français, pour reprendre la deuxième partie de soirée. Tout le public a bien évidement repris le refrain en chœur

Sweet Home Chicago

Avec ce classique des classiques, Martin est venu chauffer la salle comme il sait si bien le faire. Et l’ambiance a été à la hauteur.

House of the rising sun

Autre incontournable, mais que manifestement tout le monde sur scène ne connaissait pas de la même manière… Pour ce morceau il y a deux écoles : continuer le thème après le chant comme dans la version des Animals, ou abréger chaque couplet et repartir sur un cycle plus tôt. On va dire que sur notre reprise, le choix entre les deux formules se faisait… de façon aléatoire… Malgré tout, YouTube a reconnu la chanson.

Money for Nothing

C’était l’autre chanson que Rémi souhaitait à tout prix me voir interpréter avec sa Wah-Wah. Money for nothing est en effet très souvent associé à cet effet utilisé en position fixe comme un filtre. MAIS, comme j’ai tenu à le rappeler, ce tube de Dire Straits (désolé Steve, on a dérogé à la règle que tu t’étais fixée) a d’abord été enregistré SANS pédale Wah-Wah, cet artifice n’étant apparu qu’en 1991 sur la tournée On every Street (►plus d’explications dans cette chronique).

J’ai quand même joué à fond l’effet Wah pendant mon solo, et pour parfaire la représentation, je me suis paré de ma casquette à l’effigie de la silhouette fluo de Mark Knopfler, image iconique du clip et plus tard de la compilation du même nom. Au moins ça contrebalançait le T-shirt (et les chaussettes) Pïnk Floyd ! Enfin, fait plutôt cocasse, YouTube a reconnu la chanson, comme étant la version de ‘Weird Al’ Yankovic, la parodie de 1990 où justement apparait pour la première fois la Wah-Wah !

Easy lover

Et pour clore la soirée, excellent duo entre Franck et Pierre qui ont interprété respectivement les voix de Phil Collins et Philip Bailey sur ce hit des eighties. Même si Franck a juré au traquenard, ils s’en sont bien sortis puisque YouTube a reconnu la chanson.

Toujours un moment agréable de jouer avec les potes, dans une bonne ambiance. De la bonne musique, des rires, du plaisir, c’est ça la Vache Rouge. Et si en plus, les ami-e-s et proches viennent gonfler les rangs du public, c’est encore mieux.

© Jean-François Convert – Juin 2025

Merci à Philippe Didier, Sophie Vermeulen, Sébastien Meunier, Pascale Landouin pour les vidéos et photos