‘A Hard Day’s Night’ des Beatles a 60 ans

Le 10 juillet 1964 arrivait dans les bacs ce troisième album des Beatles, qui fait également office de bande son de leur premier film du même nom, sorti en salles quelques jours avant.

Le premier film des Beatles

Le 6 juillet 1964, A Hard Day’s Night sort en salles au Royaume-Uni. Il suivra le 11 août aux Etats-Unis puis le 16 septembre en France, sous le titre Quatre garçons dans le vent. Réalisé par Richard Lester, il met en scène les Beatles pour la première fois au cinéma. Ils récidiveront dans Help ! puis dans le dessin animé Yellow Submarine. Ce premier long-métrage les présente dans leur quotidien des tournées à une époque où la Beatlemania bat son plein.

Les différentes bandes annonces annoncent la couleur, avec un message qui dit en substance « venez voir les Beatles pour la première fois au cinéma, avec de nouvelles chansons, en plus des singles que vous connaissez ».

On suit le groupe pendant 3 jours à travers un concert à la télévision, un trajet en train, des déambulations dans la rue, un passage dans un club, des répétitions… Pour agrémenter le tout, le grand-père de Paul (joué par Wilfrid Brambell) les accompagne et sème la zizanie partout où il passe.

Pour celles et ceux qui discutaient pendant les cours d’anglais et n’ont pas retenu les règles de la langue de Shakespeare, on peut trouver plusieurs extraits (dont la bande-annonce) sous-titrés dans celle de Molière :

La version postsynchronisée en français est tout aussi savoureuse :

Le film a été remasterisé en 2014 :

Et le long-métrage est même disponible dans son intégralité sur YouTube :

Le duo Lennon/McCartney à l’œuvre

Le morceau-titre qui ouvre l’album fait partie des tubes incontournables des Fab Four. Il est très représentatif des compositions du groupe à cette époque. L’expression absurde « ça a été la nuit d’une dure journée » provient de la phrase prononcée par Ringo au sortir d’une session d’enregistrement qui s’était terminée tardivement.

L’accord d’intro divise encore les musicologues pour savoir comment le dénommer. Mais c’est surtout la combinaison des idées de John et Paul qui fait mouche. La formule où chacun chante sa partie (couplet ou pont) a servi dans nombre de leurs chansons.

Le reste de l’album est plutôt dominé par les compositions de Lennon en nombre. Mais McCartney signe deux perles qui deviennent rapidement des tubes. Can’t buy me love affiche une énergie communicative :

Tandis que And I love her verse dans la romance avec la très belle partition de guitare classique jouée par George :

La pépite

Généralement je suis moins fan de la première moitié de la carrière des Beatles mais il y a toujours ça et là des chansons qui sortent du lot et me donnent le frisson. If I fell en fait partie, et en ce qui me concerne, l’album vaut d’être écouté ne serait-ce que pour cette pépite, à mon goût. Certes, les paroles où Lennon cherche a attiser la jalousie d’une ex-conquête ne sont pas parmi les plus subtiles qu’il ai écrites. Mais la mélodie est imparable et le duo vocal John/Paul fonctionne à merveille.

Je travaille ce morceau depuis plusieurs semaines et j’espère bien pouvoir le reprendre en duo avec Alaia prochainement….

Avec son film et sa bande son sous forme d’album à part entière, A hard day’s night représente un diptyque emblématique de la Beatlemania. Un disque sorti il y a tout juste 60 ans aujourd’hui.

© Jean-François Convert – Juillet 2024

Étiqueté , , , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Suivez ce blog sur les réseaux