Il y a un peu plus de 20 ans, le film et le disque Buena Vista Social Club remettaient au gout du jour le “son of Cuba”. Wim Wenders et Ry Cooder avaient attiré les projecteurs sur d’anciens artistes cubains tombés dans l’oubli.
C’est une histoire similaire que le journaliste Richard Minier nous raconte aujourd’hui, à propos de musiciens maliens ayant enregistré à Cuba dans les sixties :
« En 1999, lors de mon tout premier voyage en Afrique, j’ai rencontré dans un maquis à Bamako, au Mali, un flûtiste nommé Dramane Coulibaly. Je lui ai alors demandé pourquoi il aimait tant jouer la musique cubaine. Il m’a répondu « je suis parti à La Havanne dans les années 60 pendant 10 ans… »
Cette phrase a résonné en moi et m’a emmené dans une quête de 20 ans entre le Mali, la Côte d’Ivoire, le Niger et Cuba pour retrouver les membres de ce groupe mythique dont il faisait partie : “Las Maravillas de Mali”. J’ai pendant toutes ces années, retrouvé d’autres musiciens de cet orchestre, je les ai filmés, enregistrés, puis en 2016, j’ai ramené à la Havane, le Maestro, Boncana Maïga, le dernier survivant de cette incroyable épopée afro-cubaine.
50 ans plus tard, sur les traces de son passé, nous avons enregistré des nouvelles versions de leur unique album produit au studio Egrem en 1967.
Cet album Africa Mia, qui est aussi la bande originale du documentaire du même nom, est le témoignage de cette fabuleuse histoire commencée dans les années 60 au temps des échanges entre l’Afrique et Cuba. L’histoire des Merveilles du Mali ! »
Ils étaient hier soir en concert à la Philharmonie de Paris, avec Mory Kante, pour présenter cet album, dont sont issus les 2 singles :
Rendez-vous chez Fatimata :
Africa Mia :
Un pont entre l’Afrique et Cuba, le mélange des musiques et des cultures, voilà ce que raconte ce disque, sorti vendredi 3 mai, chez Decca.
Source : Bod Pascal – Decca Records France