Dixie Frog sort le 13 novembre A 2020 vision, une rétrospective du chanteur-guitariste irlandais, regroupant la crème de ses enregistrements depuis 1997.
Sommaire
Dans la lignée des références du genre
Il s’appelle Gallagher, il est guitariste, il joue du blues-rock et il est irlandais… on pourrait se dire que la place était déjà prise par un certain Rory, mais ce Johnny-là en impose lui aussi.
Une carrure à la Popa Chubby , une barbe à la Billy Gibbons, un patronyme homonyme de Rory Gallagher, et un style de guitare qui navigue entre les trois : puissant, incisif, véloce. Bref, du pur blues-rock comme on l’aime.
Un habitué des scènes françaises
Johnny Gallagher a sorti son premier album en 1997 et s’est imposé dans le milieu bues à travers sa participation à de nombreux festivals, notamment dans l’Hexagone . Un attachement à la France qu’on perçoit par exemple dans des titres comme St Julien (le festival « Guitares en scène ») ou I’ve got nothing Toulouse.
Cinq albums auto-produits (Whatever is good en 1997, Johnny live at Fin McCools en 2002, Piece of mind en 2007, The studio sessions en 2014, et The pump house suite en 2018) et une présence scénique indéniable. Avec son groupe The Boxty Band, où s’illustrent notamment ses frères, les jumeaux Pauric et James, Gallagher électrise aisément le public.
Un large éventail de styles
A travers cette carte de visite que constitue A 2020 vision, qui retrace son parcours, Gallagher démontre sa palette musicale électrique. A l’aise aussi bien dans le rock bien carré avec refrain mélodique aux accents tubesques (A 2020 vision, Judi, The Spanish Fountain) , le riff lourd bien gras et les solos harmonisés (Scars and Stitches, I’ve Got Nothing Toulouse), le bluegrass ou carrément country (Bird, St Julien), le shuffle entêtant (The Cowboy of The Deep Blue Sea), les ballades lyriques ou mélancoliques (Patrimonio, Sarah), le groove funky (Shake That Tambourine), le country-rock stonien (The Jesus Song).
Et puis une reprise du classique Wonderful tonight d’Eric Clapton, chanson complètement réarrangée pour la faire sienne :
Un artiste sincère et brut de décoffrage. En plus de jouer avec ses frères, il dédie ce disque à son père Sean qui lui a transmis sa guitare, une superbe Fender Telecaster Deluxe de 1972. La famille et la musique, des piliers simples et solides. On devine quelqu’un d’engagé un peu à la Popa Chubby. Qui sait si le morceau Mr George ne raille pas un certain Bush ?… On ne prend pas beaucoup de risque à penser que Gallagher a du se réjouir, comme beaucoup de monde, des résultats des élections américaines ce weekend.
Au final, c’est bien l’amour de la musique qui sort toujours vainqueur.
infos via Sophie Louvet / Bruno Labati