Sylvain Texier prend de la hauteur avec Ô Lake dans ‘Still’

‘Still’, le nouvel album du projet de Sylvain Texier baptisé Ô Lake, sortira le 3 mars.

© Thomas Dilis

Après avoir joué avec son groupe de post-rock Fragments dans quelques-uns des plus gros festivals français (Les Vieilles Charrues, les TransMusicales, le Printemps de Bourges…), Sylvain Texier crée Ô Lake en 2017, un projet musical néo-classique aux influences pop, aussi poétique et romantique que le nom du poème de Lamartine qui l’a inspiré.

En 2019, le premier album de Ô Lake Refuge offrait des ambiances plutôt propices à l’introspection et s’aventurait rarement vers l’emphase, hormis sur un ou deux morceaux. Deux ans plus tard, Gerry, inspiré du film du même nom réalisé par Gus Van Sant, accentuait encore plus l’aspect contemplatif en misant d’avantage sur les atmosphères que sur les mélodies.

© Thomas Dilis

Avec ce troisième opus (mais réellement deuxième album) Still, la musique de Ô Lake prend des accents plus grandiloquents, par exemple sur Avalanche, qui sortira en single le 10 février prochain, mais que Sylvain Texier a déjà interprété en live l’année dernière :

L’influence cinématographie est évidente et on pense notamment à Hans Zimmer dans ce mélange d’orchestre à cordes, de piano et de subtiles touches electro. Au vu de la pochette, de l’ouverture nommée Everest, et de ce single Avalanche, on peut dire que Sylvain Texier s’est lancé à l’assaut des sommets, et sa musique illustre parfaitement la dualité de la montagne : la sérénité et la quiétude peuvent parfois laisser place au danger imminent, au risque soudain. Cette impression d’être constamment sur le fil entre apaisement intérieur et au bord de l’explosion, sentiment qu’on retrouve aussi dans Here, à la progression emphatique, mais parsemée d’espaces calmes.

Sur d’autres morceaux, le piano accompagne le chagrin ou l’insouciance. Que ce soit le à la fois triste et beau Funeral dont le titre parle de lui-même, ou le premier single Innocence paru en fin d’année avec sa ritournelle au piano qui rappelle par moments Yann Tiersen. Deux bretons, deux sensibilités qui peuvent se rejoindre dans cette utilisation de leitmotivs mélancoliques. Mais toujours cette envie de prendre de la hauteur, encore plus haut que les sommets des montagnes, comme l’illustre le clip réalisé par Matthieu Tillaut :

Un style présent aussi dans une moindre mesure sur la première partie du titre Distance, avant que les cordes ne viennent donner à nouveau cette sensation de musique de film. Et Motions referme l’album sur une note qui sonne très « générique de fin » avec des couleurs quasi Vangelisiennes.

À travers ce projet Ô Lake, Sylvain Texier compose des pièces qui pourraient très bien être des bandes originales de films. Mais, et c’est justement ce qui fait sa force, sa musique n’a pas besoin d’images pour exister. Elle nous invite au contraire à les imaginer.

Still sera disponible le 3 mars en Vinyle, CD & digital sur les labels Patchrock & Night-Night records (Éditeur: Alter K)

Ô Lake sera en concert : 

  • 4-5/02 : Festival Jardins d’Hiver (Rennes)
  • 15/03 RELEASE PARTY – Café de la Danse à PARIS (version Extended avec quatuor à cordes) – 1ère partie Augustin Charnet (► lien billetterie)
  • 8/04 RELEASE PARTY – Ubu à RENNES – avec Saycet
  • 10/06 : médiathèque la Source, St-Lô (Concert au casque)

© Jean-François Convert – Février 2023

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