Ronnie Rondell Jr, connu entre autres pour figurer en flammes sur la pochette de l’album ‘Wish You Were Here’ de Pink Floyd est décédé.
Embed from Getty ImagesRonnie Rondell Jr. 16/5/2004 Los Angeles © Kevin Winter / Getty Images
On a appris hier le décès du cascadeur Ronnie Rondell Jr, survenu le 12 août à l’âge de 88 ans. Si son nom n’est pas forcément familier du grand public, on lui doit des doublures notoires dans plus de 200 films dont des très célèbres tels que La conquête de l’ouest, L’Arme fatale, Matrix Reloaded ou encore Charlie et ses drôles de dames.
Mais c’est surtout son apparition en flammes sur la pochette de l’album Wish You Were Here de Pink Floyd qui a fait de lui un nom dans l’histoire du rock.

Sur cette photo devenue emblématique, Ronnie Rondell Jr. serre la main à un homme en costume (Danny Rogers) sur un parking hollywoodien. « J’avais fait beaucoup de travaux avec du feu à l’époque, j’avais des combinaisons spéciales et tout ce qu’il fallait pour être entièrement enveloppé de feu, expliquait Rondell Jr. dans le documentaire Pink Floyd : The Story of Wish You Were Here. « C’était assez facile à faire, ça ne mettait pas trop la vie en danger et c’était bien payé. »

Comme la plupart des autres pochettes de Pink Floyd, celle-ci a été conçue par le collectif Hipgnosis. Pour parvenir au résultat final, Storm Thorgerson et Aubrey Powell auraient enflammé Rondell Jr à quinze reprises, à cause du vent et d’autres facteurs. « Il y a une chose amusante avec le feu. Quand il vous arrive en pleine figure, vous bougez », a expliqué le cascadeur.
Même si « cette séance n’avait rien d’exceptionnel pour lui » (dixit Aubrey Powell), Rondell y a tout de même laissé un sourcil et une partie de sa moustache ! C’était le prix à payer pour réaliser ce qui est souvent cité comme l’une des plus grandes pochettes d’album de tous les temps.


Pour ma part je n’ai découvert cette pochette que dans un deuxième temps, car la première fois que j’ai acheté l’album sur cassette à la fin des années 80, c’est la « surpochette » qui ornait le boitier, celle qui recouvrait le vinyle à sa sortie en 1975. Il me semble que les premières éditions CD des eighties étaient également avec pochette noire, et qu’il a fallu attendre les rééditions remaster de 1996 pour revoir la pochette « originale ».

© Jean-François Convert – Août 2025
Source : Rolling Stone
Paix à son âme. La cascade valait bien le coup sur ce mythique album.