‘Concert by the Sea’ sortait il y a 70 ans

Le 13 octobre 1955 arrivait dans les bacs ce disque d’Erroll Garner, enregistré en public quelques semaines plus tôt.

Le 19 septembre 1955, le pianiste Erroll Garner se produit dans une ancienne église de Carmel-by-the-Sea en Californie. Le concert est enregistré et est édité en vinyle quelques semaine plus tard le 13 octobre. Contre toute attente, Concert by the Sea sera le premier disque de jazz à avoir dépassé le million d’exemplaires en 1958 et l’un des disques les plus vendus de ce style musical. Pourtant, c’était plutôt mal parti : l’acoustique était mauvaise, le piano légèrement désaccordé, le bassiste Eddie Calhoun et le batteur Denzil Best peu audibles, Eddie Calhoun n’avait pas pris la peine de prendre sa contrebasse et a dû en emprunter une à l’orchestre militaire local… Au départ destiné pour être diffusé à la radio du camp de Fort Ord, l’enregistrement a été acheté par Columbia Records et Martha Glaser, la manager de Garner, qui ont décidé de le commercialiser, ave le succès que l’on sait. Concert by the Sea a reçu le Grammy Hall of Fame Award en 1999. (source wikipedia).

Pour ma part, je l’ai découvert au début des années 90 quand j’étais à la fac. A l’époque j’écoutais encore régulièrement la B.O. du film Bird, et j’ai tout de suite reconnu la citation de Now’s the time dans Red Top (à 1:29 dans la vidéo ci-dessous)

Les autres morceaux m’ont aussi immédiatement séduit : le swing dansant de I’ll Remember April, celui langoureux et nonchalant de Teach Me Tonight, Red Top ou How Could You Do a Thing Like That to Me, la couleur Be Bop de Mambo Carmel ou It’s All Right with Me, le lyrisme nostalgique de Autumn Leaves, ou encore la désinvolture assumée de They Can’t Take That Away from Me.

En 2015 est sortie une version intégrale du concert, permettant d’entendre de nombreux titres inédits (Caravan, Night and Day, Spring is Here, The Nearness Of You, Sweet and Lovely, Lullaby of Birdland, Laura…). Les bandes ont été restaurées et remasterisées, permettant, pour la première fois, d’entendre la basse d’Eddie Calhoun, le son du piano et de la batterie restant plus ou moins identique. J’avoue n’avoir jamais écouté cette version, je vais m’empresser de le faire. Elle est disponible sur YouTube :

Cette nouvelle version apporte indubitablement un plus, mais l’album original était déjà en lui-même un chef-d’œuvre incontournable. Un album sorti il y a tout juste 70 ans aujourd’hui.

© Jean-François Convert – Octobre 2025

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