Les Chics Types roulent en 504 avec leur nouvel album

Demain 22 septembre sort le 6ème album des Chics Types ‘Comme si’. Un style plus chanson française que leur blues-rock habituel.

© Tony Noël

Sixième album pour les lyonnais

Les Chics Types sont un groupe de la région lyonnaise fondé en 2005. Ils jouent en français des chansons teintées de blues-rock en mêlant des influences issues de répertoires aussi bien anglo-saxons que francophones. Avec déjà cinq albums à leur actif, ils sortent un sixième opus ce vendredi 22 septembre : Comme Si, autoproduit et distribué par Inouïe Distribution.

« Nous avons enregistré comme si ça devait être notre ultime album ! On a tout donné et pris le temps qu’il fallait pour travailler les compositions et les arrangements comme jamais ».

Ce qui frappe à l’écoute de Comme si, c’est l’atmosphère globale qui sonne plus proche de la chanson française que du blues-rock auquel nous avait habitué le groupe, que ce soit le disque de reprises Hey ! ma B.O. en 2011 ou l’album Magnéto en 2017. Ici l’accent est mis sur les mélodies plus que les riffs et les arrangements sont souvent à dominance acoustique, tels le très beau morceau Quand la terre se dérobe, qui accueille deux invité-es : Kent au chant et Hélène Kris au violoncelle.

Quand la musique soigne

Un accompagnement épuré (piano-guitare-violoncelle) pour soutenir de superbes harmonies vocales et surtout un texte concernant. Tout le monde peut un jour être confronté à l’arrivée d’un enfant différent. Les Chics Types se sont inspirés de la bande dessinée Ce n’est pas toi que j’attendais de Fabien Toulmé, et Laurent Duguet a animé les images du dessinateur pour le clip.

La chanson vise à sensibiliser le public sur la question du handicap et à contribuer au financement de la rééducation d’enfants en situation de handicap, via l’association ODYNEO. Une belle initiative du groupe, servie par une chanson qui donne de l’espoir en s’accrochant à une brindille qui plus tard deviendra branche. Je reste persuadé que la musique aide dans l’épreuve, et ce morceau Quand la terre se dérobe en est un beau témoignage.

Nostalgie ?

Bien que les Chics Types se défendent de surfer sur la nostalgie, on ne peut nier que plusieurs chansons nous ramènent quelques années en arrière, à l’époque du film qui a donné son nom au groupe. A l’époque des 504 comme celle du titre d’un des morceaux, et celle qui orne la pochette du disque, à l’époque des grands noms du rock comme ceux égrenés dans Our last summer, à l’époque de l’enfance dépeinte dans Ferme les yeux, à l’époque où William Sheller chantait Les filles de l’aurore, unique reprise parmi les 9 titres, à l’époque des cassettes… l’album sera d’ailleurs disponible dans ce format, mais uniquement aux stands merchandising des concerts.

Les Chics Types préfèrent invoquer la mélancolie plutôt que la nostalgie. Il est vrai que plusieurs textes baignent dans une douce mélancolie mais qui n’exprime pas de regrets ou de tristesse : le morceau-titre Comme si qui ne ferme pas la porte à un amour qu’on pensait impossible, ou Dernier Western qui clôt l’album sur une image crépusculaire du rêve américain.

L’influence Americana, on la retrouve aussi dans les musiques du morceau-titre, du countryesque En 504, et surtout du très énergique Ce qui se passe. Les Chics Types n’ont pas oublié de glisser un peu de rock’n’roll dans le disque, qui d’ailleurs s’ouvre sur le nerveux Don’t let it go. Mais pas de solo de guitare qui laisse la place au saxophone, l’harmonica, ou au piano.

© Tony Noël

Alors, si vous avez envie de jeter un œil dans le rétroviseur pour faire un tour en 504 avec la cassette qui s’entortille dans l’autoradio, cet album est pour vous. Et si au contraire vous regardez plutôt devant en tentant d’avancer dans ce monde qui change, ce disque est aussi pour vous. Don’t let it go ! (N’abandonnez pas) et suivez les Chic Types sur les réseaux sociaux :

© Jean-François Convert – Septembre 2023

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