Ha The Unclear sur le Pont des Arts

Le groupe Néo-Zélandais Ha The Unclear annonce son premier EP pour septembre, et son premier album pour janvier. Le quatuor a interprété son nouveau single ‘Secret Lives of Furniture’ de façon impromptue sur le Pont des Arts à Paris.

©Alex Lovell-Smith

Originaires d’Auckland en Nouvelle-Zélande, les quatre garçons de Ha The Unclear ont déjà acquis chez eux une réputation flatteuse de phénomène scénique. Avec un premier EP à paraitre en septembre, et un album à venir en janvier 2023, le quatuor s’apprête à conquérir ce côté-ci du planisphère. Ha The Unclear s’est ainsi produit de façon impromptue sur Le Pont des Arts à Paris en interprétant le nouveau single ‘Secret Lives of Furniture’ :

Ce 2ème extrait Secret Lives of Furniture est un modèle de composition explosive, dans la lignée de Parquet Courts que Michael Cathro, chanteur et auteur du groupe, reconnait d’ailleurs comme cousins d’Amérique et frères d’incandescence. La chanson lui est apparue un jour où il se sentait à sec, en observant une table basse et en laissant son imagination grimper comme du lierre psychédélique. Le clip vidéo du morceau est à l’image de cette inspiration surréaliste :

auteur et compositeur féru de philo, Michael Cathro enrôle au départ son frère Paul à la basse, leur duo lo-fi étant bientôt rejoint par deux connaissances du milieu musical de Dunedin, d’où ils sont originaires. Avec le guitariste Theodore Francis et le batteur Benjamin Sargeant, leur projet prend corps sous le nom de Brown, d’après le nom du rat domestique de Michael. Leur son encore balbutiant est profondément lié à une certaine tradition pop-folk néo-zélandaise, des légendaires Split Enz jusqu’à la grande vague indie dans les années 80/90 :

« En grandissant à Dunedin, des groupes comme The Clean ou The Bats faisaient partie de notre mémoire commune. Nos premiers titres ont été enregistré avec Oli Wilson, membre de The Chills. Nous sommes les enfants directs de cette scène qui gravitait autour du label Flying Nun. »

Ceux qui l’ont vécue conservent un souvenir vivace de cette époque où la Nouvelle Zélande inventait un son à la fois cinglant et mélodique, hérité du Velvet Underground comme du versant le plus pop du post-punk, dont le prolongement contemporain irradie clairement les chansons de Michael Cathro.

C’est lorsque le groupe déménage pour la région opposée de Auckland, sur l’île du nord, qu’il devient Ha The Unclear, nom bizarre qui sonne comme un éclat de rire sardonique, encore inspiré par le nom d’un rat, mais également par la lecture de Jean-Paul Sartre.

« Le rire comme réponse aux questions existentielles sur l’ambiguïté »

Michael Cathro
©Alex Lovell-Smith

On n’est pas certains de tout comprendre mais là n’est pas l’essentiel. Unclear, « pas clair », au moins on était prévenu. Les chansons, elles, deviennent limpides à mesure que le groupe les dégoupille sur scène en première partie des Shins, de Courtney Barnett ou des Wombats, et que se forge un style plus urbain, même si certaines ont été composées dans une ferme « au milieu du chant des grenouilles », ou lorsque Michael fit le tour de l’Europe avec sa fiancée, posant un temps ses valises en Irlande.

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infos via William Piel

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