Nouvel album de Bjørn Berge : “Heavy gauge“

Le bluesman norvégien revient avec un disque à dominance acoustique mais au style toujours aussi puissant.

On l’avait découvert il y a tout juste deux ans avec son album Who Else ? qui délivrait un blues-rock puissant et électrifié. Des riffs imparables et un jeu de guitare digne de grandes références du genre.

Pour ce nouvel album Heavy gauge, déjà disponible sur toutes les plateformes digitales, et sortant physiquement le 19 mars, Bjørn Berge opte pour l’acoustique, principalement en version 12 cordes. Mais ne vous attendez pas à des ballades bucoliques tranquilles.

Bien que sur acoustique, on reste sur des riffs impressionnants, des solo parfois dantesques, ne slide ou non, et surtout une puissance qui n’ arien à envier à al formule électrique. La section rythmique tisse le tapis solide nécessaire pour soutenir la voix légèrement éraillée, et la guitare virtuose qui lui répond. Une guitare équipée de cordes à fort tirant (« heavy gauge ») pour un gros son, et idéal pour le jeu en slide.

Le motif pur blues est présent bien sûr (Bound to Ramble, Straydog) mais on glisse souvent sur des tempos et ambiances qu’on s’attendrait plutôt à trouver dans un groupe hard-rock : Ripp off, Alone Again, I Got It Made ou le single The Wrangler Man. D’autres morceaux apportent une ambiance plus modernes, avec une petite touche de wah-wah comme A Matter of Time ou Coliseum

Enfin, le disque se clôt sur un titre presque incantatoire. Bottle Floats distille une atmosphère à la limite du lugubre. La voix rauque du chanteur se marie à merveille avec son jeu de guitare incisif. Un son très deep south delta , remis au gout du jour.

© Edgar G. Bachel

C’est la force de Bjørn Berge : faire oublier le côté ancestral du blues en lui donnant une vitalité très moderne. Un blues fidèle à l’esprit des pionniers, mais ancré dans le présent. Un album qui sonne très actuel, avec sur la plupart des morceaux juste une voix, une guitare, et les talons de santiags qui scandent le rythme. La Norvège a son bluesman, bien parti pour conquérir l’Europe.

© Jean-François Convert – Février 2021

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