Le quatuor Néo-Zélandais Mild Orange a sorti ‘Looking for space’ le 10 février. Le clip d’un des singles a été tourné à Biarritz et le groupe jouera à Paris le 17 septembre.
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Un quatuor de l’autre côté du globe…
Leur nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, bien qu’il soit originaire d’Aotearoa (nom Maori de la Nouvelle Zélande), l’un des endroits les plus isolés de la planète, Mild Orange s’est construit une audience internationale. La puissance d’Internet a permis à ce groupe farouchement indépendant d’accumuler plus de 100 millions de streams et de se produire en Live dans le monde entier.
Amis de toujours, Josh Mehrtens (chanteur, guitariste, auteur, compositeur et producteur) et Josh Reid (lead guitare) forment Mild Orange en 2016 avant d’être rejoints par Tom Kelk (bass) et Jack Ferguson (batterie). Leur nom vient de leur attachement à la couleur orange et à sa signification : « un sentiment d’optimisme accru, une aspiration boostée et une stimulation chaleureuse et joyeuse ». Des sensations que l’on retrouve dans leur rock indie attachant et éthéré, aux tendances psychédéliques.
Là-bas, sur la plage, avec un enclos et cinq chevaux juste devant la fenêtre, on pouvait faire autant de bruit qu’on le voulait.
Josh Reid
… qui vient tourner son clip en France
Mild Orange se crée lui-même de vastes paysages. Tous les quatre ils écrivent et composent dans des cadres idylliques, des maisons en bord de mer, des lieux d’évasion qu’ils convertissent en studios d’enregistrement, adoptant l’isolement comme une voie vers une connexion plus profonde.
Un isolement somme toute relatif, puisque le groupe arrive bientôt en Europe pour une tournée à l’automne (dont une date à Paris le 17 septembre), et a même filmé le clip de Oh yeah à Biarritz :
Un album dream pop mais pas uniquement
L’album Looking for space offre un son ample et aérien, avec des voix éthérées et des guitares aux sonorités brit-pop mixées de part et d’autre de la stéréo. Mais des mélodie ciselées et une production léchée n’empêchent pas des enregistrements façon live comme on peut l’entendre à la fin de Oh yeah, de Music, ou les chœurs sur le final de This Kinday day.
Les atmosphères jouent parfois sur une ambiguïté entre dream pop aux couleurs attendues et virages limite post-punk qui procurent la surprise. Ainsi, la partie instrumentale de Music qui démarre très planante et vire au fur et à mesure dans une urgence presque dissonante avant de revenir à un calme olympien, ou Hollywood dreams et son deuxième accord mineur qui devient majeur sans prévenir, faisant basculer le morceau dans une ambiance différente :
Josh Mehrtens avait enregistré une démo de F.E.A.R pendant le premier confinement en 2020 et une grande partie des voix et des guitares a été intégrée à l’enregistrement final. Mais la chanson a vraiment pris forme lorsqu’ils l’ont jouée tous les quatre à Carters Beach, en Nouvelle-Zélande. C’est une chanson ironique amusante et groovy, avec quelques références lyriques à Star Wars.
F.E.A.R signifie Forget Everything And Relax. Nous sommes tous certainement coupables de laisser parfois la peur dicter nos décisions, cela peut être un bon mécanisme de défense pour nous protéger, mais parfois aussi cela nous empêche de quitter notre zone de confort et de nous épanouir. C’est en grande partie ce que le clip aborde. Il est facile de s’inquiéter de tout ce qui peut mal tourner lors d’une performance Live, et presque toujours quelque chose peut mal tourner, mais vous ne pouvez pas vous arrêter, vous devez continuer, vous détendre et profiter du moment.
Un adage qui résume bien la musique de Mild Orange. Un album à écouter pour s’évader et rêver de Nouvelle-Zélande, en attendant que le groupe ne fasse le chemin inverse et vienne nous voir en septembre.
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© Jean-François Convert – Mars 2022