Il y a 45 ans, Mick Taylor sortait son premier album solo

Le 22 juin 1979 arrivait dans les bacs le premier opus solo éponyme de Mick Taylor, le guitariste ayant quitté les Rolling Stones cinq ans auparavant.

Ce premier opus en solo du guitariste ayant officié au sein des Bluesbreakers de John Mayall au milieu des sixties, puis des Rolling Stones de 1969 à 1974, est un véritable chef-d’œuvre méconnu. Dans ma chronique consacrée à Mick Taylor, publiée en 2019, j’avais détaillé chacun des morceaux de ce disque méconnu, mais à découvrir impérativement pour celles et ceux qui ne le connaissent pas :

  • Leather Jacket est un hommage au couple Richards-Pallenberg (“the king and the queen”), et démontre dès le premier titre qu’en plus d’être un excellent guitariste, Mick Taylor chante merveilleusement bien. Riff accrocheur et guitare-leslie pour une entrée en matière qui annonce que du bon.
  • Alabama fleure bon le deepsouth. Mick Taylor joue tous les instruments, dont une guitare slide comme seul lui sait la faire sonner.
  • Slow Blues comme son nom l’indique est un blues lent, mais qui tire vers le jazz-rock, et une slide encore, qui par moment sonne presque comme un harmonica !
  • Baby I Want You est une magnifique ballade mélancolique, et un festival de guitares : solos slide, acoustique, puis électrique sur le final. Tout le talent du guitariste, mais sans démonstration technique, tout en subtilité, et d’un gout extrêmement raffiné.
  • Broken Hands semblerait presque issu de sessions d’Exile on main street ou Sticky fingers : un riff Richardsien et des solos étincelants, avec une voix bien présente et puissante.
  • Giddy-Up est un instrumental qui commence funky-blues et se poursuit sur un mode jazz-fusion. A noter la présence de Lowell George (de Little Feat) à la slide.
  • S.W. 5 est la deuxième ballade de l’album. Piano, chant mélodique et envolée lyrique à la guitare. la fin donne l’impression de terminer en suspend….mais ce n’est que pour annoncer le chef d’œuvre final.
  • Spanish / A Minor clôt en effet l’album de manière magistrale. Un long instrumental de plus de 12 minutes, en trois mouvements, et aux influences prog, et jazz-rock-fusion. Encore une fois, Mick Taylor confirme son jeu très mélodique, qui se fond littéralement dans cette ambiance planante. Et petit clin d’œil à la toute fin du morceau : les notes au piano sont celles du début du solo de Time waits for no one !

Une façon de boucler la boucle avec ce disque qui restera pendant longtemps son unique opus solo, sous son seul nom. Car il a surtout multiplié les collaborations avec d’autres artistes.

Un superbe album que j’ai longtemps écouté en boucle quand je l’ai découvert en 2003 grâce à sa critique parue dans le hors-série Guitare et Claviers N°13 Discothèque du guitariste Rock. Un album sorti il y a tout juste 45 ans aujourd’hui.

© Jean-François Convert – Juin 2024

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