Albert Hammond a sorti le 1er mars ‘Body of Work’, son premier album original depuis presque 20 ans.
Albert Hammond (à ne pas confondre avec son fils, Albert Hammond Jr qui est également musicien dans le groupe The Strokes), c’est au total plus de 360 millions d’albums vendus en totalisant tous les titres sur lesquels il a collaboré au cours de sa riche carrière d’auteur-compositeur-interprète. Les mots et musiques d’Albert Hammond n’ont jamais cessé d’abreuver la musique pop depuis plus d’un demi-siècle.
Depuis ses premiers hits It Never Rains in Southern California et The Free Electric Band, à ses compositions en collaboration sur des classiques tels que One Moment In Time (la chanson officielle des Jeux olympiques d’été de 1988, interprétée par Whitney Houston), I Don’t Wanna Lose You (Tina Turner), Nothing’s Gonna Stop Us Now (Starship), Sensualité (Axelle Red), et The Air That I Breath (The Hollies) qui a largement inspiré Creep à Radiohead, son influence et sa présence n’ont cessé d’infuser à travers les genres et les âges.
Son dernier album original Revolution Of The Heart datait de 2005, soit il y a presque une vingtaine d’années. Ce 1er mars est sorti son nouvel opus Body of Work. 17 titres écrits et enregistrés entre Nashville et Berlin, pendant une période où le monde a radicalement changé pour nous tous. Alors qu’Albert affirme, « Un de ces moments où l’on voit qu’il est temps de se retirer du monde. Les moines le font… les écrivains aussi… c’est une envie de se reconnecter à son for intérieur… celui qui a la sagesse, les mots et la musique. »
ça démarre de façon un peu iconoclaste avec un son d’alarme de téléphone, mais rapidement les guitares entrent en scène et le ton est donné d’emblée : Albert Hammond est de retour et veut qu’on lui fiche la paix, « Ne me dérange pas, bébé » annonce le morceau d’ouverture…
Le deuxième single Gonna Save The World poursuit dans la détermination avec une voix pas tout à fait fatiguée du monde mais aussi des images de temps modernes et de tout ce qui est à notre portée pour réagir et faire entendre notre voix. Cependant la vraie réponse est de « parler de la douce et belle paix », c’est ainsi que nous sauverons le monde.
Cette voix et cette plume qui ont 50 ans d’histoire derrière elles, on les suit avec nostalgie dans Looking Back. « Cet album représente ce que j’ai découvert sur moi et sur nous tous, depuis que j’ai commencé », explique Albert. « Ouais…. Je peux sentir l’inconfort et l’impatience qui s’en dégagent. C’est ce que l’on ressent lorsque le monde passe de l’oasis au désert, de la beauté au chaos, de la liberté aux clôtures… »
« Je suis content d’être de retour. J’espère que cela vous aidera à ne pas vous sentir seul… vraiment. » –
Albert Hammond
Au gré des 17 chansons, on savoure des moments pur rock’n’roll (Like They Do Across the River, Gonna Be Alright), des manifestes politiques (The American Flag), des questionnements existentialistes (Living in the Universe), des ambiances crépusculaires (Knocking on Your Door, Young Llewelyn, Another Heart to Break), des ballades folk-americana (Let It Go, Goodbye LA) ou country-rock (Both Ways, Somebodys Child), et aussi des chansons romantiques (Bella Blue et l’entêtant Anything You Want Me To, mon morceau préféré).
Avec 50 ans de mots, d’expérience et de sagesse, Albert Hammond offre à travers Body of Work un album pour tous les âges. On lui souhaite que ce disque puisse donner l’envie aux nouvelles générations de découvrir sa discographie.
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© Jean-François Convert – Mars 2024
