Le 2 février est sorti ‘Mellow War’, le deuxième album du songwriter de Caroline du Sud Taylor McCall, qui joue actuellement en première partie de Robert Plant. Ce disque évoque le grand-père de l’artiste, combattant au Vietnam.
Taylor McCall est un jeune auteur-compositeur-interprète dont le premier album Black Powder Soul sorti en 2021 a été acclamé par la critique. Début février, il a publié son second opus Mellow War. Onze chansons (plus une intro) où il évoque son grand-père, combattant au Vietnam, qu’on voit sur la pochette de l’album. Le morceau-titre est sorti en single, avec une vidéo réalisée par McCall lui-même. « C’est la chanson qui a lancé tout le disque », explique-t-il. « Il s’agit de mon grand-père et des batailles que j’imagine qu’il a livrées lorsqu’il était à l’étranger. »
Il ajoute : « C’est difficile à expliquer parce que ces choses ont une signification différente pour moi chaque jour. Un jour, c’est une chose et un autre jour, c’est tout à fait autre chose. En fin de compte, ce que je pense de la chanson n’a pas de sens, c’est ce qu’elle signifie pour l’auditeur et j’espère que c’est quelque chose qui a un impact positif sur sa vie d’une manière positive. C’est pour cela que je fais de la musique, pour apporter la paix, la guérison et l’amour au monde. »
Tous les morceaux sont inspirés par le désir de soigner les âmes avec la musique. « J’ai perdu l’un de mes meilleurs amis au monde en 2022 » se confie Taylor McCall. « En tant qu’artiste, il est logique d’écrire une chanson sur cette personne. Cette chanson n’était pas artificielle, elle s’est simplement déversée en moi. C’était cathartique. C’était thérapeutique. C’est Fritz qui m’a inspiré cette chanson. Au-delà de Fritz et de mon grand-père, elle s’adresse à ceux que nous avons tous perdus ». On peut supposer que la chanson en question est Born again, où le songwriter chante « my old friend ».
Les textes sont à mi-chemin entre les souvenirs et l’imaginaire. Taylor McCall poursuit : « Ce sont des chansons qui sont en quelque sorte des lettres à la maison que j’imagine qu’il aurait pu envoyer. Mon grand-père a été une source d’inspiration pour moi, c’était plus que de la musique. Ces chansons sont un hommage à tout ce qu’il représentait et à tout ce qu’il m’a appris. C’est une façon pour moi de partager avec lui, même s’il est dans une autre dimension. Il ne s’agit pas seulement de moi. »
Pour servir ces paroles à grande charge émotionnelle, la musique se pare de couleurs americana. Guitares principalement acoustiques, plus rarement électriques, rythmique discrète, harmonies vocales maitrisées mais non ostentatoires, le tout pour un folk-rock globalement mélancolique. Au milieu des arrangements de facture somme toute assez classiques, on distingue l’étonnant I Want You Still où la voix et la guitare sont doublées, un peu à la façon du morceau-titre de Mona Bone Jakon de Cat Stevens. La chanson finale quant à elle affiche un traditionnel guitare-voix accompagné par des cordes symphoniques, mais You To Blame clôt l’album de manière un peu énigmatique en se terminant d’une façon légèrement abrupte.
Depuis le mois de novembre, Taylor McCall a rejoint Robert Plant lors de sa tournée au Royaume-Uni. L’ex-chanteur de Led Zeppelin est accompagné du groupe Saving Grace et de la chanteuse Suzi Dia. Toutes les dates et infos de Taylor McCall sont à retrouver sur son site et les réseaux sociaux :
© Jean-François Convert – Mars 2024