En octobre 1975, le guitariste de Genesis Steve Hackett sortait son premier album solo ‘Voyage of the Acolyte’.
Eté 1975. Alors que la tournée The lamb lies down on Broadway vient tout juste de se terminer, et que Peter Gabriel quitte Genesis, Steve Hackett entre en studio pour enregistrer son premier album solo. Il est ainsi le premier des cinq membres du groupe à s’échapper en solitaire, deux ans avant qu’il ne quitte lui aussi l’aventure. Phil Collins et Mike Rutherford sont tout de même de la partie, ce qui a fait dire avec ironie par certains que Voyage of the Acolyte était « le meilleur album jamais enregistré par Genesis ! ». Blague à part, il faut reconnaitre que les huit titres n’auraient pas dénoté sur un album du groupe. La couleur musicale reste bien évidemment dans l’univers progressif genesissien, avec peut-être légèrement moins d’importance donnée aux claviers. Ici ce sont logiquement les guitares qui sont mises en avant, mais aussi la flûte, les cordes, et les voix.
Parmi les musicien-ne-s, on trouve, entre autres, John Hackett le jeune frère du guitariste, ou Sally Oldfield la sœur de Mike. On découvre la voix de Steve Hackett sur The Hermit, tandis que Collins chante sur Star of Sirius et Sally Oldfield sur Shadow of the Hierophant. Tout le reste est purement instrumental.

L’ouverture Ace Of Wands alterne rythmique jazz-rock et ambiance planante dans les ponts, Hands Of The Priestess (divisé en 2 parties) donne une impression de musique de film à l’univers heroic fantasy type Seigneur des Anneaux (fausse impression puisque le fil rouge thématique de l’album est plutôt les cartes de Tarot), A Tower Struck Down verse dans le dissonant et obsédant, The Hermit reste dans le domaine acoustique avec encore de très beaux passages « cinématographiques » à la flûte et au violoncelle, Star of Sirius s’annonce comme le morceau pop du disque et aurait très bien pu faire office de single, The Lovers s’inscrit en court intermède avant le final épique de Shadow Of The Hierophant. Dans ce dernier morceau, les parties chantées me font penser au style baroque du générique de Meurtre dans un jardin anglais, que j’avais eu à étudier en licence de cinéma. Puis une belle partie de guitares harmonisées laisse place au crescendo plein d’emphase et de tension qui clôt l’album, avec encore et toujours cette dimension théâtrale et filmographique qui ressemble à un générique de fin.
Si on aime la musique du Genesis des années 70, on ne peut qu’apprécier cet album solo de Steve Hackett, un album sorti il y a un demi-siècle ce mois-ci.
© Jean-François Convert – Octobre 2025






Dommage le verso de la pochette du disque n’est pas de 1975. Le stigmate du code barre atteste qu’il est ici question d’une réédition.
Oui c’est vrai. Mais j’ai cherche un exemple avec une définition suffisante pour qu’on arrive à lire