Le film ‘Lily Was Here’ sortait en salles il y a 35 ans

Le 10 juin 1989 arrivait dans les salles le film ‘Lily Was Here’ surtout connu pour sa bande originale composée par Dave Stewart, avec l’intervention de la saxophoniste Candy Dulfer.

Un film anecdotique

De Kassière est un film dramatique néerlandais, réalisé par Ben Verbong, sorti en salles aux Pays-Bas le 10 juin 1989. Il a ensuite été distribué dans le reste du monde avec le titre international Lily Was Here. J’avoue ne l’avoir jamais vu. D’après les affiches et la bande annonce, cela semble être un polar de série B.

La page anglophone Wikipedia nous résume le scénario de la façon suivante : « Lily, une adolescente, travaille comme caissière au supermarché local. Elle tombe enceinte, mais avant la naissance de l’enfant, le père noir de l’enfant à naître est attaqué par une bande de voyous et tué. Après sa mort, elle s’enfuit en ville, où elle se retrouve bientôt sous l’aile d’un proxénète, Ted. Pour échapper à Ted, elle se lance dans une série de vols en solitaire, dont le point culminant est la fuite devant la police et la presse. À la fin, Lily est obligée de choisir entre la liberté et son bébé. »

Un tube

Si ce film est devenu célèbre, c’est par sa bande son signée Dave Stewart, le guitariste-compositeur d’Eurythmics. Le morceau-titre en particulier est rapidement devenu un tube. Il s’agit d’un instrumental où la guitare acoustique de Stewart dialogue avec le saxophone de la néerlandaise Candy Dulfer. Tout le monde a entendu cette mélodie simple mais efficace qui tourne la pentatonique de Mi mineur :

Si le clip officiel ci-dessus alterne des images des musicien-n-es et des extraits des scènes du film, il existe uen autre vidéo montrant Stewart et Dulfer en studio en train d’enregistrer le fameux morceau. A priori ce n’est la prise exacte du mix final, mais une session de répétition, ou en tout cas une « alternate take », car plusieurs phrases à la guitare ne correspondent pas, ni le solo de saxo. Le guitariste utilise un modèle différent de celui arboré dans le clip. Par ailleurs, il y a plusieurs sautes d’image/son sans doute liées à la vétusté de la bande :

Musique d’ambiance

Le reste du disque comporte une grande part d’instrumentaux, ce qui est tout à fait logique pour une bande originale de film. Ils sont titrés en rapport avec les séquences du long-métrage : Lily Robs the bank, Toyshop robbery, Alone in the city, etc… Stewart joue soit sur guitare folk, soit ce qui sonne comme une Stratocaster en son ultra clair, à se demander si elle n’est pas branchée directement dans la console. Candy Dulfer lui répond au saxo sur plusieurs titres, mais pas tous.

L’atmophère est globalement planante avec des notes de guitares aériennes sur des nappes de synthé et quelques interventiosn au piano (Toys on the sidewalk, Alone in the city, Toyshop, The Coffin, Peaches). Parfois s’immiscent des cordes pour une ambiance plus romantique (The good hotel) tandis que certains titres virent jazz/funk (The Pink Building, Lily Robs the bank, Toyshop robbery).

Deux chansons magnifiques

Sur les 16 titres de l’album, deux morceaux chantés viennent compléter les 14 instrumentaux. D’abord Second chance interprété par l’anglaise Virginia Astley. Une voix qui semble être celle d’un ange. La mélodie et les arrangements éthérés renforcent cette sensation.

Et puis Annie Lennox vient rejoindre son complice d’Eurythmics pour une reprise acoustique d’un de leurs hits Here comes the rain again. Plus rythmé à l’origine, le morceau prend ici toute son ampleur émotionnelle. J’ai découvert la chanson par cette version, avant d’entendre l’originale, et je l’ai toujours préférée. La voix de Lennox est sublime, et l’accompagnement dépouillé sert magnifiquement la mélodie. Plus tard, le duo l’interprètera de cette façon à plusieurs reprises.

Un album qui regroupe tout ce qu’il fallait pour en faire un best seller : le tube instrumental entêtant, les ambiances planantes, et les chansons dont une déjà connue mais qui prend ici une nouvelle dimension. Une bande originale du film qui demeure bien plus célèbre que le long -métrage qu’elle illustre, et qui sortait en salles il y a tout juste 35 ans aujourd’hui.

© Jean-François Convert – Juin 2024

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