Le 5 juillet 1994, j’allais voir Bob Dylan en concert dans l’amphithéâtre romain de Fourvière, à Lyon. J’en garde un souvenir plus que mitigé.
En 1994 j’ai 23 ans. De Bob Dylan je connais surtout les grands tubes, pas sa discographie en détails, et je me dis qu’il est une légende vivante à voir sur scène au moins une fois dans sa vie. C’est dans cet esprit que je vais à ce concert de juillet dans le théâtre antique de Fourvière à Lyon.
Mais d’une part je trouve qu’il donne l’air de s’ennuyer à mourir sur scène, et d’autre part je n’entends quasiment aucun titre que j’attendais ! Pas de Like a Rolling Stone, ni de Blowin’ in the wind, ou de Mr. Tambourine Man, et encore moins de Knockin’ on heaven’s door… La seule chanson que je reconnais est All Along the Watchtower…
Setlist
- Jokerman
- If Not for You
- All Along the Watchtower
- You’re a Big Girl Now
- Tangled Up in Blue
- Watching the River Flow
- Love Minus Zero/No Limit
- Masters of War
- Boots of Spanish Leather
- God Knows
- I’ll Remember You
- She Belongs to Me
- Maggie’s Farm
- Man in the Long Black Coat
- It Ain’t Me, Babe
Il faut dire qu’à l’époque, bien que déjà grand fan de Dire Straits & Mark Knopfler, je n’ai pas encore découvert Slow train coming et Infidels… si bien que Jokerman qui ouvre le show m’est totalement inconnu ! Et comme je n’ai pas non plus encore entendu All things must pass, je ne risque pas de reconnaitre If not for you…. Peut-être qu’avec une meilleure connaissance de la discographie de Dylan, j’aurais pu mieux apprécier son concert.
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D’un autre côté, il faut aussi avouer que même si on a déjà entendu les chansons auparavant, on n’est pas sûr de les reconnaitre non plus… c’est là un des principaux aspects de Bob Dylan en concert : il joue ses morceaux très souvent de façon complètement différente des versions studio, encore plus sur ses tournées récentes. Changements de rythme, des arrangements, de la mélodie même… au point que les morceaux se retrouvent transfigurés. En 1994, ils étaient encore largement reconnaissables, mais tout de même un peu éloignés des originaux, notamment dans les mélodies.
L’autre élément qui m’ a surpris a été de le voir jouer plusieurs solos à la guitare. Auparavant, je n’avais jamais perçu Dylan comme un guitariste soliste. Pour moi il était le folkeux qui s’accompagnait, même si c’était sur une Strato ou une Tele. Là, même sans révolutionner la six-cordes, il montrait qu’il pouvait aussi sortir quelques phrases bien senties.
Quant à son attitude qui peut paraitre désinvolte, elle est indissociable du personnage. Ses fans disent souvent qu’un concert de Dylan c’est un coup de poker : un soir ça peut être très plat, et un autre soir sublime. Il faut juste bien tomber…
Je ne sais pas si je suis mal tombé ce jour-là, ou si c’était un concert « normal » du grand Zim, mais je n’en garde pas pas un souvenir impérissable. Dommage. C’était il y a tout juste 30 ans.
© Jean-François Convert – Juillet 2024
J’y étais aussi. Le concert n’avait il pas été reporté à cause de l’orage ?
C’est possible, je ne me souviens plus précisément
Je n ai vu Dylan qu une fois, en festival, à Werchter sous une pluie battante en 1990. C était tellement ennuyeux et il avait tellement l air de s emmerder à un niveau. Il n a joué aucun classique et je ne connaissais pas bien sa discographie, ceci explique sans doute cela. Ça reste sans doute le pire concert auquel j ai assisté ( avec Beast in black ).