Dylan LeBlanc, entre douceur acoustique et puissance électrique

‘Coyote’, le 5ème album du songwriter américain Dylan LeBlanc est sorti à l’automne. Du folk-pop-rock qui mêle habilement ambiances acoustiques et électriques. Le louisianais devrait venir en septembre prochain l’interpréter sur les scènes Françaises.

Si Coyote, le cinquième album du songwriter louisianais Dylan LeBlanc, était sorti à la grande époque du vinyle, je parierais qu’il aurait affiché au dos de sa pochette une couleur clairement différente pour chaque côté de la galette : une face acoustique (la première) et une face électrique (la deuxième). Effectivement, sur les 14 titres, les 7 premiers sont à très forte dominance acoustique (hormis No Promises Broken gratifié d’un solo de guitare bien branchée). Le superbe morceau-titre ouvre l’album dans cette atmosphère douce et mélancolique :

Et inversement, les 7 suivants (qui correspondraient donc à la face B) arborent des rythmiques plus appuyées et des guitares nettement plus électrifiées. Si on baigne globalement dans un style purement folk-pop-rock-americana, on y entend aussi des influences soul, et même un titre au groove légèrement funky, Crowd Goes Wild :

Deux « faces », deux ambiances qui se rejoignent et s’entremêlent. Une démarche qui rappelle un peu celle de Neil Young, même si Dylan LeBlanc ne verse jamais dans le grunge rugueux, les morceaux électriques restant toujours dans une production léchée entre pop et folk. Plutôt qu’au Loner, on pense à Crosby, Stills & Nash, aux Eagles, ou au Fletwood Mac américain des seventies. De belles harmonies vocales qui font parfois penser à Supertramp, des guitares solides mais pas trop agressives, et des mélodies qui font mouche à chaque fois.

Tous les morceaux sont en tonalité mineure, ce qui rend l’atmosphère globale du disque très profonde, mais jamais plombante. La majorité des mid-tempos permet de bien s’installer dans les chansons, et d’en saisir toute l’intensité. Chaque titre offre un pur moment de grâce, tels le lumineux Dust, le crépusculaire Closin’ In, ou le bucolique Forgotten Things.

L’écoute de ce superbe album Coyote procure une réelle sensation de légèreté aérienne et de puissance maitrisée à la fois, que ce soit dans le sombre Hate, le déterminé Telluride, les lancinants et obsédants Wicked Kind et Human Kind, le titre de clôture The Outside, ou encore le single No Promises Broken :

On attend impatiemment les dates françaises de la tournée de Dylan LeBlanc qui aura lieu au mois de septembre. Restez informé-es en suivant son actualité sur le site officiel et les réseaux sociaux :

© Abraham Rowe

© Jean-François Convert – Mars 2024

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