Mercredi dernier, le restaurant Fado Ao Carmo à Lisbonne nous a fait découvrir le fado.
Ce mercredi 17 septembre, le restaurant Fado Ao Carmo à Lisbonne nous a fait découvrir le fado. Je ne connaissais que très peu cette musique traditionnelle portugaise, que j’avais récemment entraperçue par la chanteuse Katia Guerreiro et son album Mitsuro. Les musicien-ne-s nous ont offert un très joli moment tout en apportant des explications intéressantes.
Les chansons de fado sont la plupart du temps mélancoliques car les textes traduisent le plus souvent l’attente des femmes portugaises qui ont vu partir leurs maris marins sur les expéditions des grands explorateurs. Dans le fado traditionnel il arrive fréquemment qu’une même musique soit utilisée plusieurs fois avec des paroles différentes (une pratique qu’on retrouve dans d’autres cultures, notamment les timbres en France). Tandis que le fado moderne a plutôt donné lieu à des chansons aux musiques uniques.
Nous avons eu droit à trois interventions, à chaque fois entrecoupée d’une pause permettant au public de reprendre les repas et conversations : d’abord les deux musiciens, puis avec une chanteuse et enfin un jeune chanteur dont c’était seulement la deuxième prestation.
Ce que croyais au départ être une mandoline était en réalité une guitare portugaise, bien plus ancienne que l’instrument italien, précision donnée par le musicien lui-même. Dotée de 12 cordes et d’un accordage différent d’une guitare classique, elle produit un son puissant en étant jouée avec l’ongle du pouce et un onglet à l’index. Plusieurs passages ont fait preuve de virtuosité en même temps qu’une sensibilité palpable.
Le simple éclairage aux bougies (d’où la faible luminosité des vidéos) et l’exigence des musiciens d’un silence respectueux ont contribué à l’ambiance singulière de la soirée et permis d’apprécier pleinement l’écoute de cette musique qui ne peut laisser insensible.
Personnellement je préfère ce style musical au flamenco que je trouve parfois trop mélodramatique et grandiloquent. Question de goût bien sûr et avis purement subjectif, mais l’aspect mélancolique du fado m’a séduit, tout simplement parce que j’adore quand la musique suscite la mélancolie.
Si vous ne l’avez pas encore fait, découvrez le fado… et si vous avez l’occasion de vous rendre à Lisbonne, je ne peux que vivement vous conseiller le restaurant Fado Ao Carmo dans le quartier Chiado :
© Jean-François Convert – Septembre 2025
