Alela Diane seule sur scène au Radiant

La chanteuse folk américaine Alela Diane était en concert à Lyon (Caluire) ce mardi 7 février. Seule à la guitare ou au piano, elle a donné une prestation pleine de grâce.

Des voix magnifiques

J’ai eu le plaisir d’interviewer Alela Diane par téléphone en octobre à l’occasion de la sortie de son dernier album Looking Glass. Une voix chaleureuse et qui me semblait proche, comme dans la même pièce bien qu’elle appelait depuis l’Oregon. Cette voix pure que l’on entend sur le disque, je l’ai retrouvée en live lors de ce concert mardi au Radiant à Caluire, dans l’agglomération lyonnaise. Et en première partie, une voix tout aussi belle, celle de Mariee Sioux, influencée autant par par Nick Drake et Joni Mitchell que la musique traditionnelle du peuple Sioux.

Les deux artistes se connaissent depuis longtemps et sont déjà venues en France, pour la première fois en 2007. À l’époque, elles avaient déjà été surprises de l’accueil enthousiaste par le public français, comme l’explique Alela Diane. Un public fidèle qui a rempli la salle du radiant ce 7 février. Et les deux chanteuses ont d’ailleurs interprété quelques morceaux ensemble.

Seules en scène

Aussi bien pour Mariee Sioux qu’Alela Diane, point de musiciens pour accompagner. Juste une guitare ou un piano en soutien de la voix. Alela nous précise que c’est son premier concert de la tournée où elle joue seule, la veille elle était à Paris avec un groupe. « sur l’album il y a une batterie et toute le reste… mais vous pourrez les imaginer » annonce-t-elle avant d’entonner Paloma le premier titre de Looking Glass. Même si sur certains passages on peut trouver qu’il manque quelques arrangements, l’interprétation véhicule une émotion d’autant plus grande. La chanteuse remplit parfaitement l’espace avec une guitare au picking simple mais efficace et une voix subtilement relevée par une reverb délicate.

Instant de grâce

Alela Diane joue la quasi-totalité de l’album Looking Glass. Tout en prenant le soin d’affiner l’accordage de sa guitare entre chaque morceau, elle nous raconte les inspirations de ses chansons, que ce soit en visitant la maison de son enfance ou la naissance de ses filles. En s’installant au piano, elle débute par Howling Wind, déjà mon titre préféré de l’album et qui ce soir sonne encore plus magnifique. Sur une progression harmonique simple et classique (la même que What’s Up ou Wild West End par exemple, les degrés 1-2-4), Alela pose sa voix superbe et semble nous parler directement dans une atmosphère intimiste, ambiance renforcée par l’éclairage tamisé.

Après environ 1h30 de concert et une berceuse en rappel « avant d’aller se coucher », Alela Diane nous laisse dans un état de flottement béat qu’on pourrait résumer en trois mots : Douceur, mélancolie et pureté. Celle que Télérama a qualifié d’héritière de Joan Baez est à la hauteur de son modèle. Si vous voulez vivre un vrai moment de grâce, allez voir Alela Diane en concert.

© Jean-François Convert – Février 2023

Étiqueté , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Suivez ce blog sur les réseaux