‘Blues Pyromaniacs’, le nouvel album du duo Superdownhome, sort le 30 septembre. 14 titres qui jouent à fond la carte rock’n’roll binaire.
Je vous en avais parlé l’année dernière : Superdownhome est un duo italien mais qui joue une musique foncièrement américaine. Du blues-punk-rock sauvage, brut, sans concessions. La compilation No Balls, No Blues Chips sortie le 23 avril 2021 donnait un bon aperçu de leur musique depuis 2017.
Le 30 septembre, ils sortiront Blues Pyromaniacs. Et dès la première écoute, ce qui frappe c’est la constance de rythmiques binaires tout au long des 14 titres (11 sur le vinyle). Les 3 accords classiques, une guitare branchée dans l’ampli à fond, la grosse caisse qui martèle un tempo soutenu, et c’est parti… Une fois lancés sur l’autoroute du blues-country-rock, nos deux compères ne s’arrêtent plus !
Un album globalement plus rock’n’roll que bluesy avec des riffs binaires bien marqués sur Utter Daze, Motorway Son, Ain’t No Real Love, Ambition Craze, New York City, Nobody’s Twist, My Girl C’est Bon, Disaster Noon, Vacuity Blues, Vacuity Blues, Don’t Bring Me Down. Le ternaire n’intervient que très rarement (Like A Rag In The Sea, Living Disgrace) et I’m Broke verse un peu dans le groove légèrement funky.
Seules quelques exceptions disgressent du schéma classique, dont le lancinant A Wandering Wino qui évoque la fameuse légende du crossroads avant de virer dans une ambiance très hendrixienne. Et Mike Zito est invité sur deux morceaux (le single Motorway Son et le bonus track I’m Broke) tandis que Bombino rejoint le duo sur Like A Rag In The Sea.
Tirés à quatre épingles dans leurs costumes trois-pièces et leurs chaussures en cuir élégantes, les deux italiens Enrico Sauda et Beppe Faccheti continuent d’exceller dans ce style à la fois et sauvage et sensuel. Un album qui confirme leur statut de duo le plus classe de la roots music actuelle.
© Jean-François Convert – Août 2022
